Chaque mois le CDES vous propose dans Jurisport l’expression d’un point de vue sur un sujet d’actualité du secteur du sport !
Pour ce numéro, retrouvez Brigitte Henriques, présidente du Comité National Olympique et Sportif Français.
« S’inscrire collectivement dans la dynamique de Paris 2024 pour relancer l’activité des clubs sportifs »
C’est avec un immense plaisir que j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de rédiger l’éditorial de la revue Jurisport, réalisée par le Centre de droit et d’économie du sport (CDES). En effet, diplômée en 2013 de la 7e promotion de la formation « Manager général de club sportif professionnel », je connais la qualité de cette revue et de celles et ceux qui en ont la charge, tout comme leur passion pour le sport et leur souhait d’être au service du mouvement sportif.
Depuis le début de la crise liée à la covid-19, notre mouvement a été frappé de plein fouet par les restrictions successives à la pratique en club. Les conséquences ont été, et sont toujours, dramatiques sur le plan des licences et des adhésions, mais également en termes financiers.
Après le temps des difficultés doivent venir ceux de la relance et de la projection. Dans le sillage des équipes de France olympiques et paralympiques qui ont participé aux Jeux d’été de Tokyo, et qui prendront part aux Jeux d’hiver de Pékin en 2022, nous avons une chance unique d’organiser les Jeux olympiques et paralympiques en France en 2024 et d’accueillir le monde.
Il nous faut nous inscrire dans cette dynamique pour laisser un héritage immatériel et nous mobiliser dès maintenant, tous ensemble (mouvement sportif, État, collectivités, monde économique) pour faire venir ou revenir nos concitoyennes et nos concitoyens dans les clubs. Il nous faut promouvoir le club comme étant, et demeurant, un pilier fondamental et intangible de notre société, un lieu où l’on peut pratiquer une activité physique et sportive, quel que soit son âge et sous une multitude de formes. Mais il s’agit surtout d’un lieu de sociabilisation, de rencontres, de partages, d’échanges où l’on apprend la règle, le respect des autres, le respect de soi. Après plus d’un an de digitalisation absolue, de visioconférences en tous genres, … le club sportif, et le lien social qu’il génère, apparaissent plus essentiels que jamais.
Pour accueillir de nouveaux licenciés, les fédérations devront poursuivre la diversification de leurs offres de pratiques, en termes d’équipements et de lieux d’accueil, ou encore concernant les activités proposées, notamment avec la prise en compte de la demande toujours croissante relative à la pratique-loisir et au sport-santé.
Dans le cadre de sa stratégie de service aux membres, le CNOSF doit aider les fédérations dans leurs mutations, notamment dans le domaine de la transformation économique. Je souhaite que l’accompagnement des fédérations et des organes déconcentrés du CNOSF, et par voie de conséquence des clubs, soit un marqueur fort de mon mandat. Pour mener à bien ces mutations, nous aurons besoin de fédérer tout l’écosystème du sport en France et de recourir à toutes les expertises qui pourront nous aider. Nul doute que des revues comme Jurisport, à travers des données statistiques, des analyses de fond et prospectives, des réponses concrètes et pragmatiques à des problèmes posés,… seront une précieuse contribution pour nourrir notre réflexion et nos travaux concernant notre futur !