L’observatoire des métiers du sport a publié fin septembre les résultats d’une étude réalisée dans le cadre d’un engagement pour le développement de l’emploi et des compétences (EDEC) « Culture, Création et Communication » en partenariat avec l’AFDAS et les partenaires sociaux de la branche sport. Cette étude prospective visait à cartographier les métiers et les compétences dans la branche professionnelle du sport à l’horizon 2025. L’étude réalisée poursuivait trois objectifs : réaliser une analyse prospective de l’emploi, des modèles économiques et des tendances d’évolution des métiers et des compétences à l’horizon 5/10 ans, produire une cartographie des métiers et des compétences de la branche sport et identifier des aires de mobilité et des passerelles professionnelles entre les métiers du sport.
Analyse prospective
L’étude s’attarde sur les tendances à l’œuvre au sein du secteur sport et a permis d’établir, par le biais d’entretiens individuels et de séquences collectives, un scénario prospectif d’évolution de l’emploi à l’horizon 2025. Après avoir mis en évidence la progression du nombre d’emplois salariés (102 500 en 2019, +36 % depuis 2007), l’étude s’est intéressée aux tendances d’évolution de la demande et de l’offre sportives ainsi qu’au contexte dans lequel le sport évolue. Sur la base d’une sortie de crise identifiée fin 2022 (impliquant un retour au niveau d’emploi d’avant crise) et de différentes hypothèses, le scénario prospectif de l’emploi dans le sport montre que le nombre d’emplois salariés devrait continuer de croître pour s’établir à 108 500 en 2025.
Cartographie de 37 métiers dont 20 déclinés en fiches métiers
Ces 108 500 emplois salariés ont ensuite fait l’objet d’un travail qualitatif afin d’être répartis au sein de sept grandes familles de métiers :
- les métiers de l’encadrement sportif : véritable coeur de la branche sport, ces métiers sont évidemment les plus représentés (60 500) ;
- les métiers de la direction, de la gestion et de l’administration de structures (18 800) ;
- les métiers de la logistique, de la gestion des équipements, espaces et sites de pratique sportive (13 300) ;
- les métiers du développement des activités (12 700) ;
- les métiers du sport professionnel, les métiers de la santé et des soins et les métiers de la formation (3 500).
37 métiers « emblématiques » de la branche sport ont ensuite été identifiés parmi lesquels 20 ont été détaillés dans des fiches métiers. Celles-ci ont été établies sur la base de référentiels existants confrontés au retour de terrain de professionnels. Parmi ces 20 métiers, certains ont donné lieu à un signalement particulier dans la mesure où ils apparaissaient en émergence/développement d’ici 2025 : éducateur sportif sport-santé, enseignant en activités physiques adaptées, animateur de loisirs sportifs, responsable/chargé de développement, accompagnateur/analyste de la performance sportive. Chacune des 20 fiches métiers est présentée de façon identique : une présentation synthétique du métier (analyse des conditions d’emplois et d’exercice, analyse des tendances d’évolutions à l’horizon 2025), les principales activités professionnelles du métier, les compétences professionnelles attachées au métier (avec une mention sur le risque d’obsolescence ou au contraire leur potentiel développement à l’horizon 2025).
Aires des mobilités
L’étude présente enfin des mobilités professionnelles potentielles entre métiers (ou familles de métiers) de la branche sport, celles-ci ayant été repérées à travers les entretiens qualitatifs menés dans le cadre de la seconde phase. Cette partie de l’étude constitue probablement l’un des axes saillants sur lequel les acteurs de la branche pourront prendre appui en vue de bâtir de vrais parcours professionnels et ainsi veiller à fidéliser les ressources humaines et réduire le taux de turnover observé dans le secteur.
Christophe LEPETIT
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