Lundi 16 janvier, de nombreux acteurs de l’esport français étaient réunis à Paris dans le but d’échanger et de dévoiler les contours d’une nouvelle stratégie esportive d’envergure nationale. Cet évènement s’inscrivait dans le cadre de la « stratégie esport 2020-2025 » visant à développer et structurer le secteur en France.
De nouvelles mesures en faveur de l’esport annoncées par les pouvoirs publics
La plupart des acteurs majeurs du secteur étaient ainsi rassemblés à la Maison de l’Esport le 16 janvier, à l’image de France Esports ou d’équipes professionnelles comme Team Vitality, pour assister à la présentation des grands axes de cette stratégie. D’autres acteurs du mouvement sportif étaient également présents (Comité national olympique et sportif français, Comité international olympique), ainsi que des représentants de l’État, notamment la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa Castéra, et le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des
Télécommunications, Jean-Noël Barrot. Cette journée d’échange est venue clôturer deux semaines d’ateliers centrés autour de cinq objectifs :
- structurer l’écosystème de l’esport ;
- mieux accompagner la pratique amateure dans les territoires ;
- lever les freins au développement de la pratique ;
- renforcer la capacité de la France à
accueillir des évènements internationaux ; - accueillir l’Olympic Esports Week (OEW) en 2024.
Ces derniers mois, les signaux positifs envoyés au monde de l’esport par les pouvoirs publics se sont multipliés. En effet, le président de la République avait déjà reçu de nombreux acteurs du secteur à l’Élysée en juin 2022 tandis que la ministre des Sports s’était entretenue avec France Esports début janvier. Les annonces du 16 janvier ont donc l’allure d’une nouvelle étape dans la transformation du secteur de l’esport et augurent de belles perspectives de développement de la pratique en France.
Quelles perspectives de développement pour l’esport en France ?
La structuration du secteur, portée par les pouvoirs publics, sera menée en suivant une approche interministérielle et transversale, pilotée par une entente tripartite entre les ministères des Sports, de l’Économie et de la Culture. À l’échelle nationale, le but est de développer la pratique sur l’ensemble du territoire grâce à la mise en place d’une structure nationale chargée de décliner la stratégie esport 2020-2025 partout en France. De plus, des antennes régionales seront déployées dans deux à quatre régions pilotes. Il convient ici de rappeler que l’esport est un secteur particulièrement macrocéphale puisque plus de 50 % des acteurs nationaux sont concentrés en Île-de- France. En parallèle, les pouvoirs publics ont souhaité apporter de nouveaux leviers d’attractivité à l’international pour le secteur de l’esport. Les « passeports talents » seront par exemple disponibles plus facilement pour les esportifs de haut niveau et devraient renforcer la compétitivité des équipes françaises. L’accueil de grands évènements esportifs en France constitue une autre priorité, à l’image de l’OEW, dont la première édition sera organisée à Singapour cette année. La France pourrait ainsi potentiellement accueillir l’OEW la même année que les Olympic Virtual Series, organisés pour la première fois en 2021 en marge des Jeux de Tokyo et qui avaient alors réuni 250 000 participants environ. Premier pays européen à définir une stratégie esport d’envergure nationale, la France se donne donc les moyens de devenir un leader européen en la matière d’ici 2025. Le cycle 2023-2025 sera donc décisif pour l’esport français.
Arthur Roudaut
[https://www.france-esports.org/]
